Tu rêves, enfin, c’est ce que tu crois. Tu es dans une forêt, non, une clairière, tu ne sais plus. Tout est étrange, tu avances et voilà que tu te retrouves à la lisière d’une forêt. Tu entres, tu regardes autour de toi, peu sûr(e) des environs. Soudain, un grand lapin blanc surgit de nulle part et te fixe de ses grands yeux. Son expression est blasée, figée par le temps de sa pendule qui ne marche plus. Il te fixe un instant avant de détourner le regard et s’enfoncer dans la forêt.
Curieux(se), tu le suis sans jamais le rattraper. Pourtant tu cours, mais le lapin avant, toujours plus vite que toi. Puis tout à coup, tu sens le sol se dérober sous tes pieds. Voilà que tu tombes ! Tu hurles à t’en arracher les cordes vocales, mais rien à faire, tu tombes, toujours plus bas, ou plus haut ? L’apesanteur dans ce trou, qui semble être le terrier du lapin, est déréglée.
Tu crois tomber alors qu’en faite tu montes vers le haut, et inversement. Ta chute est longue, très longue, tu n’en vois pas le bout, tu ne vois pas le fond. Tout devient noir, petit à petit tu t’endors malgré ton envie de rester éveillé(e).
Lorsque tu ouvres les yeux, tu n’es plus dans ce trou en train de tomber, non, tu es sur le sol. Autour de toi, le monde est étrange. Tu n’arrives même pas à la décrire, tout est si…inhabituel… Le monde est comme… Chamboulé.
Une voix résonne dans ta tête :
« Tu n’es plus qui tu étais. Tu es une nouvelle personne, un nouveau conte. Écris ton histoire au travers ce pays chamboulé. Viens écrire le ‘ils vécurent heureux’ de ce monde »
La voix s’éloigne et tu es perdu(e)…